jeudi 26 février 2015

Les sources miraculeuses

"George, accélérez je vous en prie ! Nous sommes encore loin et la nuit commence à tomber", s'impatienta Jackie. "C'est encore votre peur du noir qui vous tourmente, ma chère Jackie. Cette nouvelle Peugeot 54 ne vaut pas nos bonnes vielles anglaises. Le ministère ne nous a pas gâté cette fois..."

La route sinueuse qui menait à Rotorua semblait interminable. Après 60 jours de bateau depuis le Royaume d’Angleterre, la mission confiée aux deux scientifiques par la couronne s'annonçait éreintante. L'analyse des sources volcaniques de la région demanderait un temps fou, d'autant que l'objectif officieux de confirmer la présence d'une eau thermale miraculeuse serait délicat...

La silhouette de l'hôtel Royal se détacha enfin dans la pénombre. Mais ce qui frappa en premier lieu les visiteurs, fut l'odeur nauséabonde caractéristique d'une forte activité géothermique. En camouflant son nez sous un mouchoir brodé, Jacky s'écria, "J'avais sous-estimé le flux odorant. Les sources doivent êtres encore plus nombreuses que d'après mon étude préliminaire. Quelle odeur affreuse !". "Décidément chère Jackie, vous avez toujours un pet de travers !". 

Le valet s'empressa de monter leurs bagages dans leurs chambres, ne manquant pas au passage de briser quelques unes des fioles d'analyses chimiques. "On nous simplifie déjà le travail", s'exclama George, amusé.

Le lendemain, après un copieux petit déjeuner, une promenade de reconnaissance sur la colline dominant le village  et le lac leur permit d'évaluer le nombre de sources géothermiques. Selon le vieil adage, il n'y a pas de fumerolle sans source !


Plus tard dans la journée, leur guide Maori leur fit découvrir les mares de boue bouillonnantes au cœur du village. L'odeur ne semblait pas être un problème pour les habitants, qui se trempaient allègrement dans ces flaques chaudes. 





La collecte d'échantillons se poursuivie jusqu'à Wai-o-tapu. Cet ensemble sidérant de couleurs et de parfums putrides était parfait pour leurs travaux. Il établirent sur place un centre de recherches avancé, où ils firent livrer le reste du matériel. La conduite du PET (Programme d'Echantillonnage Thermique) s'annonçait finalement prometteuse. 


 En plus du geyser Lady Knox qui jaillit à heure fixe tous les jours, ils découvrirent des cratères jaunes de souffre, 



la sulfureuse "palette de l'artiste" pleine d'antimoine,


l'oxyde de fer et la silice de la "piscine de champagne", 


et le terrifiant lac d'arsenic !


Ils remplirent ainsi des centaines de fioles multicolores, puantes et pétillantes. Cependant, aucune des analyses ne semblait aboutir à la formule de l'eau miraculeuse. Ces éléments ne possédaient aucune vertu soignante, bien au contraire, ils se révélaient parfois dangereux comme en témoignait la barbe cramoisie de George.

Couvert de boue, il s'impatienta, "Ces recherches s'enlisent, nous sommes dans une impasse."
"Je sais bien mon bon ami. Mais nous ne pouvons pas décevoir la reine encore une fois. L'échec cuisant de la recherche du Kiwi volant nous a déjà assez discrédités."
"Que suggérez-vous alors ? Mettre en flacon cette boue puante et inviter nos chics amis Anglais à se badigeonner avec ?!" ironisa George.
Un sourire malicieux illumina le visage de Jackie, "Je crois que nous tenons là notre idée salvatrice, mon cher ami..."

C'est ainsi qu'en octobre 1908, la "Bath House", le centre de soin à la boue miraculeuse ouvrait ses portes à ses premiers patients, rendant riches George et Jackie les scientifiques filous.




vendredi 20 février 2015

3 jours, 3 photos

Sur la route, nous faisons un crochet par les grottes de Waitomo. Notre guide nous mène d'abord jusqu'à une cathédrale de stalactites et stalagmites de calcaire, puis nous embarquons pour une croisière en barque sous une voûte illuminée ... par des milliers de petits vers luisants.

Photos interdites pendant toute la visite, mais voilà un aperçu de la grotte.



Nous continuons notre route jusqu'à Raglan, LA capitale du surf. Ce village hippie-babos-pieds-nus, où la vie est rythmée par le reggae et la vague au plus long break de gauche du monde, nous a bien plu.

Guillaume boit la tasse en body-surf pendant que Juliette chasse les mouches sur la plage. Ça promet pour Tahiti ...



Nous faisons ensuite une escale à Hamilton, la grande ville de la région, pour boire un café. Nous ressortons de chez "Rocket Coffee" 2h plus tard, après avoir visité tout l'atelier de torréfaction et dégusté du café sous toutes ses formes. 

Nous sommes aussi passé devant l'emblème de la ville : Riff Raff, l'extraterrestre transsexuel du Rocky Horror Picture Show (1975)... Nous sommes restés perplexes, mais peut-être éveille-t-il plus de souvenirs pour vous ?


mardi 17 février 2015

Tongariro National Park

Changement de décor au Tongariro National Park. Premier parc national a avoir été créé, il abrite plusieurs volcans encore actifs et trois stations de ski. 


Il doit falloir beaucoup de neige pour ne pas rayer ses spatules...


Ci-dessous : Juliette et l’imprononçable mais néanmoins célèbre Ngauruhoe, star du Seigneur des Anneaux (aka la Montagne du Destin au cœur du terrifiant Mordor). 


A peine remis de notre balade éprouvante dans le parc National de Nelson lakes (il y seulement 2 semaines...), on se lance sur le trop fameux Tongariro Alpine Crossing. 


Pas besoin de guide, tout le monde à la queue leu-leu. 





Le Red Crater est un des cratères du volcan Tongariro.

Le circuit nous emmène jusqu'aux Emerald lakes, cachés sous un épais brouillard ce jour là.


Nous arrivons finalement à semer la foule sur le chemin du retour et profitons enfin des paysages tranquillement.


Cratères pleins de couleurs, lacs turquoises et paysages lunaires, cette très belle balade mérite bien sont titre de "meilleure rando d'une journée en Nouvelle-Zélande" !

vendredi 13 février 2015

Art Choco Déco

Aujourd'hui, nous faisons une halte sur la côte Est pour une balade "Art Déco" dans Napier et Hastings. Ces deux villes, ravagées par un puissant séisme en 1931, ont été entièrement reconstruites pendant les années 30 et forment ainsi un bel ensemble architectural.












Cette journée citadine a aussi été l'occasion de profiter du cadeau de Noël offert par le travail de Juliette à Queenstown : un goûter chic au Scenic Hotel de Napier !



jeudi 12 février 2015

Windy Welly

Située sur les latitudes des 40èmes rugissants, Wellington porte bien son surnom de Windy Welly. Elle est balayée par les vents en permanence; mais si on ne tient pas trop à son couvre-chef, elle est des plus agréables. Nous avons vraiment adoré cette petite ville !

Wellington, malgré son statut de capitale ne compte pas plus de 200 000 habitants (contre 1.3 millions à Auckland). Elle se visite très facilement à pied et on se sent comme chez soi en quelques heures. Parmi nos quartiers préférés : le front de mer récemment rénové et ses restaurants branchés, le centre d'affaires et ses magasins chics, le quartier ancien de Cuba Street avec ses boutiques de créateurs et ses petits cafés authentiques.

La ville possède aussi plusieurs musées, dont le grand musée interactif "Te Papa". Pour avoir le temps de tester la machine à tremblement de terre, de voir le calamar géant et de jouer dans le simulateur de  réalité virtuelle (comme dans le clip de Duke Dumont), on est venu tous les jours !

Le funiculaire qui grimpe au jardin botanique

Le Civic Center, son beau musée d'art contemporain et sa boule à fougères

Le front de mer rénové

La baie de Wellington


Après 3 belles journées à Wellington, nous reprenons la route pour le cap Palliser.

Attention : traversées de kiwis !

Les orgues rocheuses sculptées par l'érosion 

Le long de la côte, la petite bourgade de Ngawi ne possède pas de port. Les pêcheurs trouvent apparemment les bulldozers plus efficaces que les 4x4 pour la mise à l'eau... Insolite !


Au bout de la route, nous trouvons enfin le phare perché en haut de ces 254 marches.






Merci à nos fidèles lecteurs, on pense bien à vous ! 

dimanche 8 février 2015

C'est assez, dit la baleine.

Cette semaine, nous avons atteint le point le plus au Nord de l'île du Sud !


Le Cap Farewell et ses impressionnantes falaises (qui nous rappelle franchement Etretat ...) ne sont pourtant pas les stars du coin.


La région est surtout prisée des touristes pour ses plages de sable jaune d'or et sa mer turquoise... 


Nous avons visité la Golden Bay à notre façon : petites randos,


rencontres champêtres,


tempêtes de sable,


et plages désertes à marée basse au Farewell Spit (banc de sable de 25 km en forme de bec de kiwi).


Bon d'accord, nous avons aussi eu notre instant "danse de la tong" à Tata Beach ... :)




Changement de cap en fin de semaine; on longe la côte Est en direction de Kaikoura. 
Haut lieu de la pêche à la baleine il y a quelques dizaines d'années, le business tourne aujourd'hui autour de l'observation des cachalots.


Nous n'avons pas été déçu. Les grand enfants que nous sommes ont pu voir en moins d'une journée : une colonie de phoques à fourrure, des albatros royaux, des dauphins par milliers, un Grand Cachalot qui remontait respirer et une famille d'orques !!! 


Ça vaut bien une petite vidéo :


Nous achevons enfin notre périple de 4 mois sur l'île du Sud par quelques jours à Picton, agréable petite cité balnéaire au milieu des fjords du Marlborough.



Une jolie vue depuis le ferry qui nous emmène à Wellington, point de départ de notre aventure nordique !